Quand les pêcheurs deviennent piégeurs



Quand les pêcheurs deviennent piégeurs

  • Par
  • 0

Trop c’est trop ! Par l’achat d’une carte de pêche, chaque pêcheur contribue aux divers frais inhérents la gestion de la pêche et à la protection des milieux aquatiques. Cette cotisation sert entre autres aux repeuplements et alevinages, ce qui fait dire aux pêcheurs que par leur cotisation, ils nourrissent une certaine faune. Et dans cette faune, il y a de nouveaux venus qui prolifèrent, le vison d’Amérique. Classé nuisible, ce petit carnassier, piscivore et opportuniste porte préjudice à la communauté des pêcheurs en dévorant de nombreux poissons et la faune aquatique locale (poissons et autres espèces rares, hébergés dans nos eaux comme le desman des Pyrénées).

 

Déjà atteints par les cormorans largement en surnombre, dans des milieux aquatiques rarement en très bon état, les peuplements piscicoles souffrent. Et pourtant, en Europe, ces oiseaux perdent progressivement leur statut d’espèce protégée du fait de leur grand nombre … sauf en France, pour l’instant.

 

Mais au niveau national, des voix s’élèvent pour s’insurger contre ce fléau. Et les pisciculteurs professionnels ne sont pas les derniers car ces cormorans leur font subir de lourdes pertes, dangereuses pour leur entreprise.

 

Alors, ce dernier W-E, sur 2 jours, c’est un stage de formation pour devenir piégeur agréé qui a été dispensé par les techniciens de la Fédération Départementale des Chasseurs à Perpignan afin d’obtenir l’agrément préfectoral nécessaire. Les pêcheurs devenus piégeurs vont pouvoir s’engager dans la régulation du vison. Je salue et remercie la FDC et son Président Jean-Pierre Sanson, pour leur collaboration au service de la pêche et de la faune sauvage catalane.

 

26 candidats bénévoles, venus de tout le département ont répondu présents, tant ce besoin de chasse au vison est important et lèse tous les pêcheurs. Il faut dire que depuis quelques temps déjà, des photos affluent à la Fédération de Pêche montrant de belles truites…. sans tête. Quel  gâchis !

 

Merci à vous les volontaires bénévoles, pour tenter de remédier, par votre action qui demande beaucoup de disponibilité, à ce nouveau fléau, ceci pour le bien de tous les pêcheurs.

 

Albert Parès

Président de la Fédération pêche 66